St. Ephrem the Syrian

Seigneur et Maître de ma vie

Seigneur et Maître de ma vie, l'esprit d'oisiveté, de découragement, de domination et de vaines paroles, éloigné de moi. (Nous nous prosternons devant une icône du Christ)

L'esprit d'intégrité, d'humilité, de patience et de charité, accorde à ton serviteur. (Nous nous prosternons devant une icône du Christ)

Oui, Seigneur et Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car tu es béni aux siècles des siècles. Amen. (Nous nous prosternons devant une icône du Christ)

D'après la tradition de notre monastère, à ce point-ci, nous récitons 12 fois "Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi." en faisant le signe de la Croix.

Oui, Seigneur et Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car tu es béni aux siècles des siècles. Amen. (Nous nous prosternons devant une icône du Christ)

"Après chaque demande de la prière, on se prosterne. Ce geste n'est pas limité à la prière de saint Éphrem, mais constitue une des caractéristiques de toute la prière liturgique quadragésimale. Ici, cependant, sa signification apparaît au mieux. Dans le long et difficile effort de recouvrement spirituel, l'Église ne sépare pas l'âme du corps. L'homme tout entier, dans sa chute, s'est détourné de Dieu ; l'homme tout entier devra être restauré ; c'est tout l'homme qui doit revenir à Dieu. La catastrophe du péché réside précisément dans la victoire de la chaise - l'animal, l'irrationnel, la passion en nous, - sur le spirituel et le divin. Mais le corps est glorieux, le corps est saint, si saint que Dieu lui-même s'est fait chair (Jn 1,14). Le salut et le repentir ne sont donc pas méprisés ou négligés du corps, mais restauration de celui-ci dans sa vraie fonction en tant qu'expression de la vie de l'esprit, en tant que temple de l'âme humaine qui n'a pas de prix. Pour cette raison, tout l'homme - corps, âme et esprit - se repent. Le corps participe à la prière de l'âme, de même que l'âme prie par et dans le corps. Les proternations, signes psychosomatiques du repentir et de l'humilité, de l'adoration et de l'obéissance, sont donc le rite quadragésimal par excellence."

Extrait d'Alexandre Schmemann, Le Grand Carême : Ascèse et Liturgie dans l'Église orthodoxe. Éditions de l'Abbaye de Bellefontaine, 1977.