L'adieu de Pâques

L'adieu de la grande et sainte fête de Pâques

Aujourd'hui est le dernier jour de Pâques. Chaque fête majeure du Seigneur et de sa mère, sur le calendrier de l'Église, a une Apodosis (prise de congé) qui vient, normalement, à la fin du cycle de la fête. Les hymnes des Matines, des Vêpres et de la Divine Liturgie sont répétées comme le premier jour de la fête à l'exception de quelques lectures. Pour Pâques, cependant, le congé est le 40 ^e jour, toujours un mercredi, avant la célébration de l'Ascension, mais, à l'exception du lectionnaire modifié, les services sont les mêmes que pour le dimanche de Pâques.

Le blogueur orthodoxe, John Sanidopoulos, a eu une belle réflexion sur la raison d'une apodose :

"Chaque grande fête a son Apodosis. Pourquoi? La raison principale est que l'Église nous donne à nouveau l'occasion de célébrer la beauté de la fête. Lorsque nous voyons ou expérimentons quelque chose de beau, c'est dans la nature humaine de désirer revivre cette expérience. Lorsque nous goûtons des aliments délicieux, nous désirons les manger à nouveau. Les fêtes du Christ et de la Theotokos sont une douceur pour l'âme qui suscite le désir de célébrer plus d'une fois. La beauté et la richesse du Canon pascal et de la Stichera pascale, la joie des chants du dimanche matin sont si merveilleuses que je suis ravi de les répéter tous les jours de la première semaine lumineuse, puis d'en répéter les échos chaque dimanche de Pâques. saison. Mais il y a une joie particulière en ce jour de Pâques à pouvoir re-prier tous les services une dernière fois, quarante jours plus tard. C'est comme une fête d'anniversaire, organisée sur le même site que la célébration d'origine.

En même temps, dans chaque souvenir, il y a un sentiment d'incomplétude, une aspiration à un avenir qui incarne plus parfaitement cette grandeur originelle. Et donc aujourd'hui, l'Apodosis est un mercredi, qui est habituellement un jour de jeûne. Mais puisque nous commémorons l'adieu de cette grande fête ce jour-là, le jeûne n'est pas observé. Certaines coutumes autorisent même la viande ce jour-là tandis que d'autres en ce qui concerne le fait qu'aujourd'hui est un mercredi ne consomment pas de viande. Ceci cependant, est laissé à la discrétion de la règle de jeûne de chaque personne selon son père spirituel. La période Pentecôtiste – de Pâques jusqu'à la fête de la Pentecôte – est aussi une période plus clémente sur le jeûne. L'huile et le vin sont autorisés les mercredis et vendredis contrairement au reste de l'année. Nous rompons également le jeûne la semaine suivant la Pentecôte les deux jours : mercredi et vendredi avant le début de la période de jeûne des Apôtres.

Après la fin d'aujourd'hui, nous cessons de chanter les hymnes pascaux que nous chantons depuis quarante jours. Le canon, le stichera, même le tropar : « Le Christ est ressuscité d'entre les morts, foulant aux pieds la mort par la mort et donnant la vie à ceux qui sont dans les tombeaux » , tout a une fin. Aujourd'hui est le dernier jour pour se réjouir de la pure joie pascale en présence du Seigneur ressuscité avant son Ascension. Pendant les neuf jours suivants, une sorte de silence plane sur la liturgie de l'Église après avoir célébré en continu le service pascal et les hymnes. Il y a encore une certaine joie pascale et une attente de la Pentecôte ; par exemple on ne s'agenouille toujours pas... mais il y a un air d'attente, de joie pascale pas tout à fait pleine... Mais pour aujourd'hui, chantez de tout votre cœur ! C'est la dernière chance jusqu'à l'année prochaine.

ΧΡΙΣΤΟΣ ΑΝΕΣΤΗ ! ΑΛΗΘΩΣ ΑΝΕΣΤΗ !

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ! VRAIMENT IL EST RESSUSCITÉ !